Claude Monet, Le parlement de Londres au soleil couchant 1903.
National Gallery of Art, Washington.

Comme la couture rabattue, la couture anglaise est solide et nette. Elle convient plutôt pour des coutures droites.
Elle se fait en deux fois, à la main ou à la machine : une première piqûre sur l’endroit et une seconde sur l’envers.

1/ assembler les deux pièces envers contre envers.

Garder 1cm de tissu entre le tracé de la couture finale (tracé du patron) et le bord.
Faire une couture au point de piqûre à 0,5cm du bord.
Recouper le bord de la couture de 2 à 3 mm.
Repasser la couture fermée.

2/ replier l’ouvrage le long de la couture pour mettre les deux pièces à assembler endroit contre endroit.

Epingler, bâtir et piquer le long du tracé de la couture finale : les bords de la 1ère couture sont enfermés entre les deux piqûres.

D’une façon générale, pour coudre un tricot il faut utiliser une aiguille à laine (gros chas et bout rond) et la même laine que celle du tricot.

Dans la mesure du possible, on utilise le bout de laine de début (qui a servi à monter les mailles) ou de fin du tricot.
Quand on commence ou termine une aiguillée, on ne fait pas de nœud à la laine, mais sur l’envers on glisse la laine sous plusieurs mailles.

Pour cette couture invisible (couture de manche, couture de côté) il faut que les deux bords à assembler soient droits. Il faut donc avoir fait les augmentations ou diminutions à au moins une maille du bord.

Travailler sur l’endroit.
Rapprocher les deux bords A et B à assembler.

1/côté A :
Piquer l’aiguille de l’envers vers l’endroit, à 1 maille du bord.
Piquer vers l’envers au niveau du rang suivant.

2/côté B :
Piquer de l’envers vers l’endroit à 1 maille du bord
Piquer vers l’envers au rang suivant.

Tirer sur le fil juste assez pour qu’il se noie dans les mailles, mais sans trop le tendre pour que la couture ait la même élasticité que le reste du tricot.
Reprendre en 1/ .

La couture rabattue permet de faire une couture solide et nette.
C’est celle qui est utilisée traditionnellement pour les chemises d’homme.
Elle peut se faire à la main ou à la machine.

1/ faire la couture de façon habituelle, le long du tracé du patron, au point de piqûre à la main ou à la machine.
Repasser la couture fermée.

2/ couper un des bords de la couture à peu près à mi-largeur, tout le long de la piqûre.

3/ faire un rentré, le bord le plus large en enveloppant le bord le moins large.

4/ coudre le rentré au point de piqûre ou au point d’ourlet.

Le point arrière permet de faire une couture solide, plus rapidement qu’au point de piqûre : au lieu de juxtaposer les points, on les espace d’environ une longueur de point.

Ce point se fait de droite à gauche pour une droitière, et de gauche à droite pour une gauchère.

Une droitière tient le rabat de l'ourlet dans la main gauche et coud de droite à gauche.
Une gauchère tient le rabat dans la main droite et coud de gauche à droite.
Souvent, on préfère tenir l'ouvrage de façon à coudre vers soi.

Sur l’envers :
- Sur le tissu simple, au ras du rabat, faire un point aussi petit que possible (1 à 2 mm) et en même temps glisser l’aiguille sous le rabat à 0,5 ou 1cm pour la faire ressortir en A sur le revers à 1mm du bord.
- Faire le point suivant à 1ou 2 mm de A.
Pour que l’ourlet soit invisible sur l’endroit, il faut que les points soient très petits et ne pas trop tirer sur le fil.

Quand on doit changer d’aiguillée :
- faire deux points superposés sur le revers et glisser le reste de fil sous le revers.
- commencer l’aiguillée suivante au même endroit, en cachant le nœud sous le revers.

On tient le tissu de façon à ce que la fente soit horizontale et on commence par le bord inférieur, de gauche à droite pour une droitière, et de droite à gauche pour une gauchère.

1. Piquer l’aiguille de l’envers vers l’endroit, à 1,5mm de la fente.

2. Laisser le fil un peu lâche de façon à former une boucle dans laquelle on passe l’aiguille, de l'arrière vers l'avant.

Voir ici une autre illustration de cette boucle.

3. Tirer sur le fil vers le haut pour serrer le nœud. Ne pas serrer trop fort pour que le tissu reste bien plat.

4. Faire le point suivant, en piquant à 0,5 ou 1 mm du point précédent.

On procède comme pour le point droit, mais en alternant des grands points et des petits points.

Ce point est utilisé pour
- assembler rapidement des pièces de tissu. On peut alors faire un essayage avant la couture définitive.
- préparer une couture à la machine délicate.

Il existe une qualité de fil spéciale (« fil à bâtir ») : il est un peu plus épais, se casse facilement (on peut ainsi l’enlever aisément) et il est moins cher que le fil normal.
Il faut choisir une couleur bien visible : la plus courante est le rose, mais il en existe aussi du blanc et du noir. On peut, bien sûr, utiliser un fil ordinaire de couleur contrastée.

Le point de bâti tailleur, aussi appelé « point bouclette » permet de relever le contour d’un patron sur un tissu double.
On l'utilise chaque fois qu'un contour n'est pas rectiligne : emmanchure, encolure, taille, etc.

Il se fait de droite à gauche pour une droitière (et de gauche à droite pour une gauchère), avec une aiguillée de fil double.
Le fil (à bâtir ou ordinaire) doit avoir une couleur qui se voit bien sur le tissu.

On fait des points de 1 à 1,5 cm, en alternant des points avant et arrière
- un point avant : piquer l'aiguille en a et la ressortir en b
- un point arrière : piquer à nouveau en a et ressortir en b, en laissant le fil un peu lâche pour former une boucle.
et recommencer :
- un point avant c-d
- un point arrière c-d

Quand on a terminé, on écarte les deux épaisseurs de tissu et on coupe le fil entre les deux.

Les points restant accrochés sur chaque morceau suivent exactement le même tracé. On les enlèvera quand la couture définitive sera faite.

C’est un point de couture, surtout utilisé pour les ourlets.
Il se fait sur l’envers :
- pour une droitière, de gauche à droite, en orientant l’aiguille de droite à gauche.
- pour une gauchère, de droite à gauche, en orientant l’aiguille de gauche à droite.

On exécute deux lignes de points parallèles, l’une sur le rabat, l’autre sur le tissu de base, en ne prenant à chaque fois qu’une seule épaisseur de tissu.

C’est avec le point de piqûre que l’on obtient la couture la plus solide.
Sur l’endroit, elle a le même aspect qu’une piqûre à la machine : il n’y a aucun espace entre les points. Sur l’envers, elle fait un peu cafouillis.

Ce point se fait de droite à gauche pour une droitière, et de gauche à droite pour une gauchère.
Le tout premier point est un point droit.

Pour un point de piqûre de 2mm :

L’aiguille étant sur l’endroit en B, à 2mm à gauche de A, la piquer vers l’envers en A :

et la faire ressortir de l’envers vers l’endroit en C, à 2mm à gauche de B :

Pour des tissus très épais (comme un ourlet de jeans), on est obligé de faire le point en deux fois :
faire ressortir complètement l’aiguille et le fil sur l’envers en A, avant de la piquer vers l’endroit en C.

On l’appelle aussi "point Patou" du nom du couturier qui l’a peut-être inventé, ou "point de couturière", car celle qui l'a plus probablement inventé est restée anonyme.

Ce point se fait de droite à gauche pour une droitière, en maintenant le rabat de la main gauche (et de gauche à droite pour une gauchère, en maintenant le rabat de la main droite).
On préfère souvent orienter l'ouvrage pour coudre vers soi.

Sur l’envers, glisser des points droits entre le rabat et la jupe, à 0,5cm du bord du revers, en faisant alternativement un point sur le tissu simple et un point sur le revers.
Il faut faire des points très petits et ne pas trop tendre le fil.

Voici la façon la plus pratique de tenir son ouvrage :

Ce point a deux avantages :
Il est beaucoup plus rapide à faire que le point de chausson,
On peut glisser la pointe du fer à repasser entre les deux épaisseurs de tissu et éviter ainsi que l’empreinte de l’ourlet apparaisse sur l’endroit.

C’est le point de base classique. Il est rapide mais n’est guère solide : si le fil se casse, la couture peut se défaire complètement.
Pour une droitière, la couture se fait de la droite vers la gauche.
Pour une gauchère, elle se fait de gauche à droite.

Comment tenir son ouvrage ?
On tient la partie que l’on doit coudre entre le pouce et l’index. L’index supporte le tissu, juste sous l’aiguille. On peut faire reposer le reste du tissu sur une table ou sur les genoux.
Dans l'autre main, on tient l'aiguille entre le pouce et l'index et on la pousse avec le majeur coiffé d'un dé.

Plus les points sont petits, plus la couture est jolie et solide.
On doit toujours faire un point complet d’un seul « coup » d’aiguille. On gagne en rapidité et en régularité.

Le vrai nom de ce point est "point glissé" ou "point coulé".
Il tient à la fois du surjet et du point d’ourlet.

On l'utilise pour appliquer une pièce sur une autre, ou pour faire une couture qui se glisse entre deux épaisseurs de tissu.

Sur la photo, c’est la pièce blanche A qui est appliquée sur la pièce rose B.

Ce point se fait de droite à gauche pour une droitière (de gauche à droite pour une gauchère).
On préfère souvent orienter l'ouvrage pour coudre vers soi.

- replier vers l’envers le bord de A (comme le 1er repli pour un ourlet sur tissu fin).
- épingler A sur B à l’emplacement souhaité
- pour commencer, glisser l’aiguille au creux du repli de A entre les deux épaisseurs de tissu de ce repli.
- piquer l’aiguille de l’endroit vers l’envers sur B au ras de A, et la faire ressortir à 0,5 ou 1cm plus à gauche sur A

Sur l’envers, ce point n’est pas très joli et c'est en cela qu'il diffère du point d'ourlet :

Ce point permet d'appliquer une pièce sur un tissu.
Il est analogue au point utilisé pour surfiler.

On fait des points à cheval sur le bord de la pièce, de gauche à droite pour une droitière, et de droite à gauche pour une gauchère :

Piquer l’aiguille en A (sur le tissu, à l’extérieur de la pièce) et la ressortir en B (sur la pièce).